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On ne dissout pas un soulèvement

Dernière mise à jour : 21 août 2023



La première menace de dissolution de Gérald Darmanin le 28 mars dernier a provoqué une vague de soutiens inédite : plus de 100 000 personnes se sont revendiquées des Soulèvements de la Terre dans un appel qui continue de se renforcer. Dans le même temps, partout en France et à l'étranger ont fleuri plus de 170 comités locaux.


Aujourd'hui, mercredi 21 juin, le gouvernement prononce la dissolution effective des Soulèvements de la Terre, que nous dénonçons comme une attaque grave contre les libertés fondamentales et la démocratie.


Cette dissolution marque un précédent dangereux, un point de non-retour dans la dérive autoritaire du gouvernement. Décrié par l'ONU pour son maintien de l'ordre brutal, ses violences policières, sa criminalisation du militantisme écologique, le gouvernement a pour seule réponse une fuite en avant répressive.

Après avoir court-circuité la représentation nationale à coup de 49.3 et ignoré des millions de manifestants lors de sa réforme des retraites, il rend illégal un mouvement soutenu par une centaine de milliers de citoyennes et citoyens.


Alors que l'urgence climatique et écologique se fait chaque jour plus pressante, que les sécheresses et incendies s'intensifient, que la biodiversité s'effondre, le gouvernement poursuit son œuvre écocidaire, au service des lobbies du BTP, de l'agrochimie et de la finance. En témoigne l'appel d'Emmanuel Macron à une « pause réglementaire sur les normes environnementales européennes », comme si la catastrophe pouvait attendre. Ces manœuvres sont celles d’un vieux monde, condamné mais incapable de changer de direction.


Face à un capitalisme frénétique dans son accaparement de la terre, de l'eau et des ressources, les mouvements de défense du vivant sont taxés d'écoterroristes. La criminalisation des oppositions n'est que la stratégie classique d'un pouvoir aux abois.


Ce que le gouvernement feint d'ignorer, c’est que la dissolution des Soulèvements de la Terre ne suffira pas.

Un mouvement qui se bat pour la protection des biens communs que sont l'eau et la terre, ne peut être dissout.


Partout nous refleurirons car la répression brutale imposée par le gouvernement reste toujours moins effrayante que l'avenir suffoquant qu'il nous réserve.


Pour PRA', DÉFENDRE LA TERRE N'EST PAS UN CRIME !

Suite au Communiqué de La Confédération Paysanne et parmi la déferlante de réactions exprimées depuis la dissolution des Soulèvements de la Terre, PRA' souscrit entièrement à l'article de Nathanaël Wallenhorst et Laurent Testot paru dans La Croix ce 21 juin 2023 : "Les Soulèvements de la terre : « Quand on requalifie la citoyenneté en écoterrorisme, la démocratie s’étiole ».

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