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Coronavirus : Les pesticides serviraient-ils de vecteur de transmission ?

Une étude scientifique toute récente, que certains contestent, établit des liens puissants entre la pollution de l’air et la circulation du coronavirus. Les particules fines pourraient servir d’accélérateur de la contamination.

Rappelons que la pollution de l’air tue chaque année dans l’Union européenne 659.000 personnes.Cette pollution affaiblit les corps et en créant des pathologies respiratoires et cardiaques, prédispose ses victimes à des formes plus graves d’infection par le coronavirus. L’affaissement constaté de la circulation automobile et des activités industrielles est, de ce point de vue, une excellente nouvelle, ou pourrait l’être.

Mais les constatations d’organismes officiels comme Airparif sont extrêmement préoccupantes. Dans bien des villes, la qualité de l’air ne s’améliore pas ou peu, et parfois même se dégrade en ce qui concerne les particules fines de l’air. Une question légitime se pose : les épandages d’engrais et de pesticides, qui redémarrent partout en France, peuvent-ils être une source de pollution de l’air, et jouer en ce cas un rôle néfaste dans la propagation du virus?

Un groupe de scientifiques de Strasbourg s’interroge publiquement : «Tous les ans, à la même période, les épandages agricoles sont responsables de pics de pollution printaniers durant les mois de mars à mai. Ces particules printanières sont, de par leur composition, moins toxiques que des particules de combustion issues par exemple du trafic routier néanmoins elles vont également servir de vecteur de transmission au virus. Ces particules peuvent voyager sur plusieurs kilomètres et donc transporter également le virus sur de longues distances !». En conséquence, ils appellent les préfets «à prendre des mesures urgentes visant à limiter drastiquement les émissions liées aux épandages agricoles».

La FNSEA, par la voix de sa section départementale du Finistère a déjà répondu non. Selon elle, il serait «difficilement acceptable, au vu (…) du contexte particulier Covid 19, que les agriculteurs plébiscités par l’ensemble de la population pour assurer leur approvisionnement alimentaire, soient ainsi montrés du doigt et empêchés de réaliser les travaux agricoles nécessaires à leur acte de production».

Une manière comme une autre de détourner l’opinion d’une évidence : les pratiques agricoles industrielles sont massivement refusées par la société. Ce n’est pas en niant les faits que l’on pourra lutter efficacement contre le coronavirus. Face au drame actuel, nul n’est intouchable. Nous avons le droit et le devoir de continuer à parler haut et clair. Bien sûr, il faut préparer les récoltes et nourrir le pays. Mais on peut le faire sans se mettre la tête dans le sable. Oui, il va falloir changer. Ensemble.

Etat national de la qualité de l’air :

Au 26 mars 2020, certaines Associations agréées de surveillance de la qualité de l’air ( AASQA) ont fait des remontées qui correspondent à l’observation d’un épisode de pollution printanier :

  • Il existe une variation des niveaux de particules sur plusieurs régions françaises [...]

  • La météorologie est favorable aux réactions chimiques dans l’atmosphère : vent faible et augmentation des températures. Cela favorise la formation de particules à partir de gaz, d’oxydes d’azote (même si le trafic est très restreint) et du chauffage (selon des analyses de particules, le chauffage au bois augmente dans certaines régions, surtout le soir).

  • Selon les régions, on enregistre une augmentation du nitrate d’ammonium et d’ammoniac liée aux activités agricoles, et notamment aux épandages.

Région Nouvelle-Aquitaine / Atmo Nouvelle-Aquitaine :

Les niveaux de dioxyde d’azote (NO2), polluant principalement émis par le transport routier, sont en baisse depuis le 17 mars suite à la baisse du trafic. Cependant les niveaux de particules en suspension (PM10), polluant multi-sources, restent globalement constants sur la région, du fait du maintien des activités agricoles et résidentielles (chauffage). Les niveaux de PM10 sont en légère hausse depuis le 19 mars dans les Pyrénées-Atlantiques et les Landes, à cause d’un apport de poussières désertiques provenant du Sahara.

Sources : https://atmo-france.org/point-dinformation-sur-les-interactions-entre-covid-19-et-qualite-de-lair-2/

https://www.atmo-nouvelleaquitaine.org/

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