Les déchets : un vaste sujet qui remplit nos poubelles noires, jaunes... ou nos composteurs.
MAIS AU FAIT, OÙ DOIVENT-ILS ALLER * ?
Dans la poubelle jaune, s'ils ont contenu quelque chose : Bouteilles ou flacons en plastique, bidons, aérosols, cartons, papiers, pots, barquettes, sacs, sachets, poches (de compote...), capsules (de café ou de thé…), films plastiques, feuilles d’aluminium, boîtes de conserve... Seul le verre est à déposer dans les bennes prévues à cet effet !
Dans un composteur individuel ou dans une aire de compostage collectif, si ce sont nos restes alimentaires et nos épluchures : Ils représentent de 30 à 40 % des poubelles noires actuelles. Mais, à compter du 1er janvier 2024, la loi nous obligera à les trier. Comme ils se compostent très rapidement, ils peuvent retourner à la terre au bout de 6 mois. Les biodéchets n’ont donc rien à faire dans une poubelle noire, ni dans un incinérateur !
Dans une déchetterie, s’ils sont polluants ou encombrants.
Dans la poubelle noire, pour les déchets résiduels (ceux qui restent).
Lorsque le tri sélectif est réalisé correctement et que les biodéchets sont retirés, il ne reste quasi-rien dans la poubelle noire, donc quasi-rien à incinérer.
ET NOTRE INCINÉRATEUR DANS TOUT CELA ?
Lui, il a besoin de déchets résiduels, de beaucoup de déchets : 69 000 tonnes par an ! Or, Didier Simonnet, président du Syndicat Intercommunautaire du Littoral (SIL), s’inquiète de la baisse inéluctable du tonnage à incinérer. C’est pourquoi le SIL envisage de faire venir des déchets résiduels d’autres départements ! PRA’ s’y opposera.
Lorsque PRA’ dénonçait un incinérateur surdimensionné, PRA’ avait raison.
Lorsque PRA’ proposait de conserver le petit incinérateur (à deux fours), au lieu d’en construire un gros (à un four), PRA’ avait raison.
Lorsque PRA’ exigeait la mise en place du tri (avec des ambassadeurs de tri) et promouvait le réemploi plutôt que l’incinération, PRA’ avait raison.
Et lorsque PRA’ dénonçait le TMB inutile et coûteux (15 millions d’€ HT) et son faux compost, PRA’ avait encore raison. Le préfet lui-même l’a reconnu en requalifiant le faux compost en « stabilisat », un déchet qu’il faut incinérer ou enfouir !
MAIS COMMENT FONT LES AUTRES ?
Gouverner, c’est prévoir. D’autres territoires ont su anticiper.
En Alsace, la communauté de communes de Thann-Cernay (18 communes, 41 838 habitants) est lauréate « Territoire Zéro Déchet - Zéro Gaspillage » du Ministère de l’Écologie, du Développement Durable et de l’Énergie : en 2021, chaque habitant n’y a produit que 101,8 kg de déchets résiduels.
À titre de comparaison, l’agglomération de Rochefort Océan (la CARO) est à 253 kg/habitant/an, et celle de Royan (la CARA) à 354 kg/habitant/an !
Le SIL concerne 200 000 habitants. Si chacun de nous se contentait de produire 101,8 kg de déchets résiduels par an (comme à Thann-Cernay), le total se résumerait à 20 360 tonnes par an ! C’était la capacité d’un seul des 2 fours du petit incinérateur. Avions-nous besoin de le remplacer par un monstre de 69 000 tonnes ?
PRA’ rappelle qu’un incinérateur ne fait pas tout disparaître comme par magie.
Après incinération d’une tonne de déchets, il reste 240 kg de MÂCHEFER et 40 kg de REFIOM (les résidus des fumées d’incinération, retenus par les filtres) : environ le tiers des déchets initiaux sont devenus dangereux !
Sans compter les polluants gazeux qui traversent les filtres et se retrouvent dans l’air. Ni l’eau que consomme un incinérateur : 290 litres/tonne incinérée.
Un incinérateur pollue et contribue au réchauffement climatique, en émettant des gaz à effet de serre (1 tonne de CO2 par tonne de déchets incinérée).
De plus, celui d’Échillais souffre de multiples anomalies, de construction comme de fonctionnement, sources d’imbroglio juridique.
Décidément, le meilleur déchet reste celui qui n’est pas produit.
Et la sobriété en ce domaine est à la fois un gage d’économies et de santé publique !
C’EST POURQUOI PRA’ EXIGE LA MISE EN PLACE DE LA TARIFICATION INCITATIVE PAR LA CARO ET LA CARA, VITE !
* Pour info, la pratique du tri selon la CARO :
